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UP78 Programme 2013-2014 en PDF
17 OCTOBRE 2013, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
CONFÉRENCE – La France aujourd’hui : Le Mystère français
par Emmanuel Todd, historien et anthropologue, auteur avec Hervé Le Bras du Mystère français, Seuil, 2013.
La France ne se sent pas bien. Pour comprendre son mal, nous l’avons passée au scanner de la cartographie la plus moderne. Cent vingt cartes permettent d’observer, renaissant sans cesse, la diversité des moeurs françaises.
Entre 1980 et 2010, une mémoire des lieux a bizarrement guidé, dans l’Hexagone, une transformation sociale accélérée. Ascension éducative, émancipation des femmes, bouleversement du mariage, fécondité, crise industrielle, immigration, mutation des classes sociales, inégalités, chômage, problèmes scolaires, métamorphose politique : tous les changements respectent, retrouvent ou revivifient des espaces anthropologiques et religieux anciens. Leur examen permet un diagnostic : notre pays souffre d’un déséquilibre nouveau entre les espaces anthropologiques et religieux qui le constituent. Son coeur libéral et égalitaire, qui fit la Révolution française, est affaibli. Sa périphérie, autrefois fidèle à l’idéal de hiérarchie, et souvent de tradition catholique, est désormais dominante. Nos dirigeants, parce qu’ils ignorent tout du mode de fonctionnement profond de leur propre pays, aggravent sa condition par des politiques inadaptées.
14 NOVEMBRE 2013, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
COURS – La ville du futur : face au Grand Paris, quelles alternatives ?
par Claudine Parayre, porte-parole de la Coordination pour la solidarité des territoires d’Île-de-France et contre le Grand Paris (Costif)
Grand Paris : un grand projet qui avance masqué au prétexte d’une amélioration des transports ; en réalité une accélération du modèle de société du toujours plus, de la démesure, du gaspillage et de l’accroissement des inégalités. Démocratie, emploi, environnement, logements, agriculture, etc… le Grand Paris a un impact sur toute notre vie et sur tout le territoire de l’Île-de-France. En accroissant encore l’attractivité de la capitale, c’est l’hyperconcentration qui se poursuit au détriment des autres régions. A rebours de cette logique, quelles sont les alternatives pour la ville du futur ?
30 NOVEMBRE 2013, 15h à 18h à la BIOCOOP d’Epône
ATELIER: Décrypter un journal télévisé
animé par Nathalie Simon de l’Observatoire des médias Acrimed (Action Critique Médias).
Aujourd’hui, la télévision est le premier support utilisé par les Français pour s’informer. Et pourtant, seuls les journalistes et les spécialistes connaissent la grammaire particulière du journal télévisé.
L’objectif de cet atelier sera de décrypter, par la comparaison des JT de plusieurs chaînes, leur fonctionnement tant sur le fond (le contenu) que sur la forme (comment sont présentés ces contenus). Vous ne regarderez plus un JT comme avant ! …
12 DECEMBRE 2013, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
RENCONTRE – Crise financière, crise économique : comment en sortir ?
Quels scénarios pour en finir avec la crise financière, la dette, l’austérité ? avec Mehdi Litim, diplômé en droit du commerce international à l’Université de Nanterre Paris X et en finance et stratégie de l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Paris , s’occupe de « l’Eco pour tous », chronique de vulgarisation économique sur la radio Marmite FM à retrouver également sur son blog hébergé par Alternatives économiques http://alternatives-economiques.fr/blogs/litim/.
La crise économique actuelle dure depuis 2008. Elle a été déclenchée aux États-Unis, dans le quartier de Wall Street de New York, puis s’est propagée à tous les pays du monde, sans exception. Comment cette crise a-t-elle été déclenchée et comment a-t-elle touché tous les pays du monde ?
Mais il ne suffit pas de comprendre le déclenchement de cette crise. Il faut aussi avoir conscience des différentes stratégies de sortie de cette crise. Faut-il que les États dépensent moins d’argent en période de crise ? Faut-il au contraire que les États dépensent plus ? Quelles sont les avantages et les inconvénients de chacune de ces politiques de sortie de crise ?
11 JANVIER 2014, 15h30 à 18h30 à la BIOCOOP d’Epône
ATELIER: Le pouvoir de la cotisation
animé par Bernard Friot, du Réseau salariat et de l’Institut européen du salariat (www.reseau-salariat.info) et auteur de L’enjeu du salaire.
Cet atelier vise à montrer à partir d’exemples concrets que la cotisation n’est pas une charge mais qu’elle socialise le salaire. La lecture d’une feuille de paie explicitera concrètement cet élément. Nous socialisons déjà une grande part de la richesse à travers les cotisations sociales payées par les employeurs qui assurent notamment le salaire des retraités. Comment prendre appui sur cette expérience réussie et la prolonger ? Nous verrons également pourquoi le remplacement de la cotisation par un impôt serait une régression très grave.
16 JANVIER 2014, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
RENCONTRE – Faire vivre les services publics à l’échelle locale
avec Gabriel Amard, président de la Communauté d’agglomération Les Lacs de l’Essonne, animateur du combat pour la gestion publique de l’eau.
Gabriel Amard a impulsé la sortie de Viry-Chatillon du syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) en créant la régie publique Eau des Lacs de l’Essonne après une votation citoyenne organisée à Viry-Chatillon et Grigny en juin 2010. Il est depuis le président du conseil d’exploitation de cette régie publique. Les Lacs de l’Essonne est la première collectivité depuis 1923 à quitter le SEDIF pour la gestion de l’eau potable. Elle est la première à mettre en place, en France, des conditions d’accès à l’eau potable (2011) qui allient la gratuité des mètre-cubes indispensables à la survie et des tarifs différenciés selon les usages de confort, de luxe ou professionnel. Depuis, ce mouvement de retour en régie publique de l’eau ne cesse de s’étendre, posant aussi la question de la maîtrise des biens communs vitaux par les citoyens…
1er FEVRIER 2014, 15h à 18h à la BIOCOOP d’Epône
ATELIER: Le salaire à vie pour tous
animé par Bernard Friot, du Réseau salariat et de l’Institut européen du salariat (www.reseau-salariat.info) et auteur de L’enjeu du salaire.
Autour de quelques exercices pratiques, Bernard Friot montrera les possibilités économiques de la mise en place d’un salaire à vie pour tous. Celui-ci nous libère de « l’emploi », met fin au « marché du travail » et valorise l’activité utile à la société. Le salaire à vie reconnaît la capacité de chacun à contribuer à la définition de la valeur économique. Ceci n’est pas une utopie car le salaire à vie existe déjà pour les fonctionnaires. Comment l’étendre à tous ?
13 FEVRIER 2014, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
COURS – Comprendre le réchauffement climatique
Le changement climatique : état des lieux, bases physiques et controverses par Olivier Marti, climatologue au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement.
La Terre se réchauffe. Un peu de physique très simple à la portée de tous permettra de comprendre les grands principes qui déterminent le climat de notre planète hier, aujourd’hui et demain (soleil, orbite de la terre, teneur de l’atmosphère en gaz carbonique et autres gaz, poussières… rôle des océans, de la glace).
Des changements climatiques, la Terre en a vu d’autres. En quoi celui que nous vivons aujourd’hui est-il différent des précédents ? L’Homme en est-il responsable et comment ? Quels sont les risques pour le futur ? De nombreux chiffres circulent dans les média qui nous annoncent une augmentation de la température de 1 à 6 °C. Sur quelles bases sont établis ces différents scénarios ? Qui sont les détracteurs du réchauffement climatique ? Existe-t-il des réalités scientifiques derrière ces débats ?
SAMEDI 15 MARS 2014, 18h – Élancourt (le Prisme)
Attention spectacle payant : 5 euros.
SPECTACLE – Ce serait le paradis !
Rencontre Spectacle de paroles et musiques. Avec Ludovic Souliman, conteur et Thierry Mouton, accordéoniste chanteur.
« Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance. » Déclaration de Denis Kessler, ancien numéro deux du MEDEF, le 4 octobre 2007 dans le journal économique Challenge.
On dit qu’un homme qui perd la mémoire, c’est un drame. Quand un peuple perd la mémoire, c’est une tragédie. Quand on efface la mémoire d’un peuple, c’est un crime.
Le spectacle « Ce serait le paradis ! » est un voyage dans la mémoire des luttes, de la période du Front populaire aux années d’après guerre jusqu’aux Robins des bois des temps modernes.
Ce serait le paradis ! est une rencontre avec des femmes et des hommes engagés épris de justice et de liberté.
Ce serait le paradis ! est un fil de récits de vie écrits à partir de paroles collectées depuis douze ans par Ludovic Souliman. Paroles de l’un et de l’une, sourire camarade, larmes frères pour raconter le rêve de l’un dans l’utopie de tous.
Réservation conseillée : chèque à l’ordre d’attac 78 sud à envoyer à :
Claude Kintzig, 3 rue de Bourgogne, 78180 Montigny-le-Bretonneux,
avec une enveloppe timbrée avec votre nom et adresse pour l’envoi du billet.
20 MARS 2014, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
COURS – Pourquoi payer ses impôts ?
par Vincent Drezet, Secrétaire général de Solidaires Finances Publiques, membre du Conseil scientifique d’Attac.
L’impôt est l’un des piliers de l’organisation d’une société. Il permet en effet tout simplement de financer l’action publique sous toutes ses formes (services publics, subventions, redistribution sociale…), ce qui a un impact positif essentiel sur la cohésion sociale et sur l’activité économique d’une société. Mais l’impôt est également l’un des sujets les moins connus, ou plus exactement l’un de ceux qui véhicule le plus d’idées reçues.
Solidaires Finances Publiques (ex SNUI-SUD Trésor) mène de longue date un travail d’explication, de pédagogie et d’analyse de la fiscalité et des finances publiques alors que les principes fondateurs de l’impôt sont aujourd’hui affaiblis, rongés par l’idéologie néolibérale.
29 MARS 2014, 15h à 18h à la BIOCOOP d’Epône
ATELIER: Pour ne plus être pris pour des cons’ommateurs
animé par Jean-Claude Alzais
Une histoire de la consommation et de ses mécanismes de conditionnement individuel et collectif. Face à l’envahissement du tout marchandise et du crédit, au mépris de la santé et de l’environnement, quelles sont les voies pour devenir des consom’acteurs éclairés, libres et efficaces…
10 AVRIL 2014, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
CONFÉRENCE – Les origines de la construction européenne : mythes et réalités
par Annie Lacroix-Riz, historienne, auteur de L’intégration européenne de la France.
La tutelle de l’Allemagne et des États-Unis, Le Temps des cerises, 2007, de Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, 2010 et de Industriels et banquiers français sous l’Occupation, Paris, Armand Colin, parution août 2013.
Ce travail présente, sur la base des archives originales, une histoire de l’intégration européenne assez éloignée de celle qui caractérise l’historiographie dominante française :
– les débuts de l’intégration européenne, des années 1920 à la Deuxième Guerre mondiale
– une phase préparatoire surtout franco-américaine : mai 1945-1949
– la France entre marché européen ouvert aux États-Unis et cartel européen, années 1950.
Il offre l’occasion d’une ouverture sur une vision moins « europtimiste » que celle qui a envahi, sinon submergé le champ éditorial. Les lecteurs y trouveront l’écho d’une préhistoire et d’une histoire de l’intégration européenne annonçant les orientations sur lesquelles ces étapes préliminaires ont débouché.
17 MAI 2014, 15h à 18h à la BIOCOOP d’Epône
ATELIER philo: la désobéissance
animé par Marie-Laure Segal, professeur de philosophie retraitée, militante associative.
Désobéir : est-ce un acte à ériger en exemple en démocratie ? Faut-il toujours saluer le courage de celui qui au mépris de la sanction ose désobéir ?
Un citoyen responsable se doit de désobéir à des lois jugées injustes en son âme et conscience. La désobéissance civile est-elle non seulement un devoir mais aussi un droit ? Désobéir ou résister est-ce la même chose ?
L’action illégale de désobéir est pourtant souvent légitime…
Quelle place alors donner à l’action collective qui représente un contre pouvoir garant de la souveraineté populaire ?
22 MAI 2014, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
RENCONTRE – Comment Internet et les nouvelles technologies ont colonisé nos vies
avec Cédric Biagini, auteur de L’emprise numérique et de La tyrannie technologique aux éditions L’Échappée.
Cartable électronique, cloud, e-book, Twitter, tablette tactile, Facebook, smartphone, big data… Le déferlement techno-logique bouleverse notre rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes. Les nouvelles technologies donnent l’illusion de la toute-puissance : transparence, accès immédiat à une infinité de connaissances et de produits culturels, démultiplication des contacts et des échanges, accélération, etc.
Multinationales du high-tech, start-ups ou hacktivistes, tous prétendent construire un monde sans conflit dans lequel les humains communieraient ensemble grâce à leurs machines magiques, affranchis de toutes contraintes et limites (temporelles, spatiales, relationnelles, corporelles), dans une société fondée sur la fluidité et l’instantanéité des échanges, organisée sur le modèle du réseau informatique : une forme de marché idéal. L’utopie libérale se réalise grâce à la révolution numérique en cours.
Les nouvelles technologies recomposent le monde selon leur propre logique, celle de la performance et de l’efficacité. Elles renforcent le règne de la compétition et l’exigence d’aller toujours plus vite, de se mobiliser intégralement pour son entreprise et sur les « réseaux sociaux », d’être capable de s’adapter à toutes les évolutions technoculturelles, sous peine d’être exclu. L’homme numérique croit avoir trouvé l’autonomie en se débarrassant des pesanteurs du vieux monde matériel. « Enfin libre ! », dit-il, alors qu’au contraire, il dépend de plus en plus de dispositifs technoscientifiques. Pour rester dans la course et tenter de maîtriser un réel qui lui échappe, il multiplie les machines. Mais ce sont elles qui désormais le possèdent.
12 JUIN 2014, 20h30 – Élancourt (le Prisme)
COURS – Connaître Bourdieu pour comprendre la société
Initiation aux principaux apports de Pierre Bourdieu aux sciences sociales par Raphaël Rouyer, professeur de sciences économiques et sociales en lycée.
Qu’y a-t-il de commun entre l’échec scolaire et le goût pour l’Opéra, la télévision et la haute fonction publique, le langage et la pauvreté ?
Tous ces thèmes sont présents dans l’oeuvre de Pierre Bourdieu, sociologue dont l’influence sur le champ universitaire dépasse aujourd’hui largement le seul domaine de la sociologie. C’est que la grille de lecture construite par Bourdieu, au croisement de Marx, Durkheim, Weber, mais aussi de l’anthropologie ou de la linguistique, permet de mieux comprendre comment fonctionne notre société, ce qui fait ses permanences et ses conflits. Sans prétendre au traitement exhaustif d’une oeuvre particulièrement riche, ce cours présentera les principaux concepts et outils de la sociologie bourdieusienne, en les illustrant par des exemples précis. Nous pourrons ainsi évoquer les questionnements chers au sociologue. Nos comportements sont-ils le fait de notre libre arbitre ? Peut-on réduire les inégalités à leur seule dimension économique ? La société connaît-elle des mutations ou se reproduit-elle à l’identique ? Comment la sociologie peut-elle devenir une arme au service des dominés ?